De ces jours en raison des coûts élevés de l’énergie dus à la guerre en Ukraine et à l’inflation on parle beaucoup d’économies d’energie. Récemment, le gouvernement Espagnol a proposé un plan d’économie d’énergie pour les entreprises et les bâtiments gouvernementaux, mais aucune mesure n’a encore été prise pour les particuliers. Le gouvernement veut réduire la consommation de gaz de 8 %. Dans les commerces, les bâtiments gouvernementaux et les lieux publics tels que les hôtels, l’utilisation de la climatisation sera fixée à 27° maximum l’été et à 19° maximum l’hiver. Les portes automatiques seront obligatoires lors de l’utilisation de la climatisation et l’éclairage dans les magasins éteint à 22 heures, les bâtiments publics doivent être obscurcis à la fermeture. Aucune mesure concrète n’a encore été prise pour les maisons privées, mais dans ce contexte un fait important doit être souligné.
La grande majorité des biens immobiliers en Espagne auront de gros problèmes de neutralité énergétique car ils ne sont pas ecoénergétiques.
Au regard des labels énergétiques obligatoires pour les habitations, la plupart des habitations ne s’en sortent pas bien avec les classes E, F et G en raison du manque d’isolation thermique qui représente 40 % de la consommation d’énergie. La raison en est que plus de la moitié des maisons en Espagne ont été construites avant 1980.
La grande majorité des biens en Espagne datent des années 1980 et cela rend souvent ces maisons peu éconergétiques. Si nous regardons ces chiffres, nous pouvons voir que, par exemple, sur un total de 8,4 millions de foyers ont leur propre chauffage et 1,9 million de foyers ont le chauffage central. Cependant, il y a 5,3 millions de foyers qui n’ont pas de chauffage fixe et chauffent leur maison avec des radiateurs électriques ou d’autres systèmes de chauffage qui ne sont souvent pas éconergétiques. Il y a aussi 2,5 millions de foyers qui n’ont pas de chauffage.
Ainsi, le problème en Espagne est qu’il existe de nombreuses habitations non économes en consommation énergie et qu’il sera également difficile de les rendre économes en énergie. Selon les experts, la meilleure façon est de rénover complètement ces maisons et de les rendre éconergétiques, mais cela coûte très cher. Cependant, l’avantage est que ces habitations rénovées valeront plus d’argent et qu’elles consommeront donc moins d’énergie et donc moins chères à l’usage. Rendre une maison économe en énergie peut coûter entre 10 et 50 000 euros, selon l’état et la taille de la maison. Et ceci dit être financièrement rentable évidemment.
Les spécialistes parlent d’amélioration des façades et des toitures, repenser l’éclairage, changer les fenêtres, les portes ou remplacer les chaudières, autant d’idées proposées pour éviter les déperditions d’énergie. L’utilisation de sources d’énergie renouvelables dans les maisons est également recommandée, avec des technologies de production d’électricité telles que des panneaux solaires ou photovoltaïques et des technologies géothermiques ou aérothermiques pour capter l’énergie pour la climatisation, le refroidissement et le chauffage.
En tant que conseillers immobiliers, nous voulons souligner à nos clients les conséquences pratiques de ce problème sur le segment de marché de la revente de propriétés existantes.
N’oublions certainement pas qu’en Espagne, la réglementation en matière de construction n’existe que depuis un peu plus de 10 ans, quoique dans des conditions très strictes. Encore plus stricte que dans nos pays d’origine comme la Belgique, les Pays-Bas et la France.
Mais avant cela, ces règles n’existaient pas et on pouvait construire en Espagne sans réglementation.
À notre avis, cela a un impact négatif sur le segment de marché de revente de logement existant.
Une habitation individuelle peut être entièrement rénovée et une maison vétuste complètement remise au goût du jour. Veuillez noter que dans ces cas, vous n’aurez pas une estimation exacte du coût total au moment de l’achat et qu’il est également difficile de trouver les entreprises expertes et financièrement solides nécessaires à l’étranger pour effectuer les rénovations. Ce qui implique toujours un facteur de risque potentiel.
Sublicasa déconseille toujours l’achat d’appartements de revente de plus de 10 ans car les parties communes sont généralement obsolètes et ne s’avéreront pas économes en énergie à long terme.
Même si votre appartement a été entièrement rénové, l’immeuble et les parties communes ne seront pas conformes aux directives Européennes, entraînant un investissement important pour les propriétaires. Et ce dans le but de mettre le complexe en conformité avec la législation en matière de consommation d’énergie pour l’avenir.
Conclusion :
- L’achat d’appartements dans des complexes (plus) anciens est, à notre avis, fortement déconseillé en termes de rendement d’investissement.
- Cette problèmathique est certainement une raison supplémentaire d’opter pour la construction neuve de nos jours.
Sources : Spanje Vandaag 09/11/2022, INE